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Xavier Bertrand (LR): Macron doit «sortir du déni» pour éviter le «chaos»

PARIS: Emmanuel Macron doit “sortir du déni” sur son absence de majorité absolue et “mettre un terme” à la “tension” pour éviter le “chaos”, a prévenu dimanche le président (Les Républicains) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand.

Le chef de l’État doit s’exprimer lundi, après la promulgation express de la réforme des retraites.

S’il devait avoir lieu, “le changement de casting (gouvernemental, NDLR) ne changera absolument rien si le président ne sort pas du déni qu’il n’a pas de majorité absolue et que donc il ne pourra faire aucune réforme d’ampleur”, a déclaré M. Bertrand dimanche sur BFMTV.

“Regardez dans quel pays nous sommes aujourd’hui”: “dans un pays où le Conseil constitutionnel, pour rendre sa décision, doit être protégé par des dizaines de membres de forces de l’ordre”, a énuméré le dirigeant LR.

“Aujourd’hui, l’Élysée, le ministère de l’Intérieur sont bunkerisés. (…) Vous avez la présidente de l’Assemblée nationale (Yaël Braun-Pivet, Renaissance, NDLR) qui reçoit des menaces, des attaques antisémites: où est la riposte ? Il y a les permanences LR, il y a aussi les parlementaires de Renaissance qui sont attaqués, agressés, leurs permanences caillassées. On ne peut pas continuer comme ça”.

“On attend quoi ? D’avoir aussi, comme en Angleterre, une députée un jour qui est assassinée, un drame comme celui-là ? Il est temps de comprendre que si on ne met pas un terme à toute cette tension, on va connaître un chaos dont on est aujourd’hui si proche”, a jugé M. Bertrand.

Selon lui, M. Macron “a perdu un pari politique”: après les législatives de 2022, “il n’a pas voulu reconnaître” qu’il se trouvait dans une forme de “cohabitation inédite”.

LR, dont la direction a soutenu la réforme des retraites, n’est “pas soluble dans Renaissance”. “Ca n’existe pas et ça n’existera jamais”, juge cette figure de la droite, qui s’est opposée à une réforme “injuste” alors que l’exécutif a recherché un accord avec son parti.

Et sur le plan social, “est-ce qu’on arrête de piétiner les partenaires sociaux, oui ou non ?”, a encore demandé l’ancien ministre du Travail sous Nicolas Sarkozy.

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