En Tunisie, les réseaux sociaux ont récemment été le théâtre d’une série de publications largement partagées mais, impliquant de fausses identités.
Dans un premier cas, une publication sur Facebook prétendait qu’une certaine “Fatma Madhioub” avait obtenu une mention très bien à l’université de Hanovre en Allemagne dans le domaine de la science atomique. Les internautes ont écrit que la Tunisienne avait réalisé une grande réussite en devenant ainsi la deuxième femme arabe, après la docteure irakienne Huda Ammash, à obtenir un doctorat en sciences atomiques. Les Tunisiens se sont félicités de cette nouvelle et ont exprimé leur fierté.


En réalité, la personne sur la photo s’est avérée être Nahed Abdelmoula, qui avait déjà publié un démenti dans lequel elle précise que sa photo avait été exploitée et que des informations qui ne la concernaient pas lui avaient été attribuées.
Une deuxième vérification faite par BN Check a révélé que l’université de Hanover n’enseigne pas la physique atomique, et qu’il n’existe pas de chercheuse tunisienne dans ce domaine qui porte le nom de Fatma Madhioub. Malgré cela, la nouvelle avait déjà été massivement partagée sur les réseaux sociaux.

Dans un autre cas, de nombreux Tunisiens ont publié des messages de sympathie pour un supposé médecin tunisien prénommé Adam Sahli qui aurait perdu la vie en Russie après son combat avec le cancer.
Cependant, il s’est avéré que ce Adam Sahli était, lui aussi, un faux profil. Les internautes ont partagé des souvenirs avec lui et ont publié des messages touchants à son sujet sans savoir qu’il s’agissait d’une personne qui n’existait pas réellement. La photo utilisée appartient, en effet, à un artiste syrien du nom de Majd Khaddor.



Ces exemples montrent l’ampleur des fausses nouvelles sur les réseaux sociaux en Tunisie, où les gens ont tendance à partager rapidement des informations sans les vérifier au préalable.