Photo prise par un internaute, vendredi 5 mai 2023, au boulevard 9-Avril à quelques encablures de la présidence du gouvernement et des plus grands ministères. Une photo qui fait honte à la Tunisie et son État dont le parc automobile est des plus vieillissants.
Alors que ce même État est des plus durs envers les citoyens quand il s’agit du contrôle technique des véhicules privés, et il n’y a rien à discuter là-dessus, il devient aveugle s’agissant de son parc automobile.
Ici, on voit un bus de la Transtu acheté d’occasion à la France. Une trouvaille de la troïka pour alléger, soi-disant, les charges de l’État. La Tunisie est devenue, du coup, la ferraille de l’Europe. Un vrai danger sur nos routes et la vie des usagers. La Transtu n’est pas la seule à subir la vétusté de ses véhicules, les voitures de police sont également dans un état lamentable rendant difficile le travail des agents.
Il s’agit là d’un héritage de la gouvernance islamiste et le régime actuel est appelé à mettre un terme à cette politique de la ferraille. Avant la révolution, la SNT (ancêtre de la Transtu) achetait ses bus à des usines de montage tunisiennes, tels la Stia ou la Setcar. Bon à rappeler, sous le prétexte fallacieux de lutte contre la corruption, la Setcar a été vilipendée par un ancien de la troïka jusqu’à ce qu’elle cesse de vendre ses véhicules à la Transtu. Le résultat est là, de la ferraille dangereuse sur nos routes.