« On ne va pas en faire une affaire exceptionnelle. Des arrestations, il y’en a eu avant ! ». C’est ce qu’a déclaré le chef de la diplomatie tunisienne, Nabil Ammar dans une interview accordée à la BBC hier lundi 8 mai 2023.
Selon le ministre des Affaires étrangères, la série d’arrestations qui a touché, récemment, plusieurs politiciens, journalistes et figures nationales a été opérée conformément aux procédures sur la base d’informations et dans le cadre de la loi tunisienne.
Nabil Ammar a ajouté que l’innocence ou la culpabilité de chacun serait établie puisque des investigations sont en cours. « Il ne s’agit point de procès politiques », a-t-il avancé, notant que toute personne qui a une activité politique se doit de respecter la loi.
Le ministre a affirmé que le pays était en proie à une campagne acharnée dont les instigateurs sont connus. « Plusieurs d’entre eux étaient au pouvoir pendant des années », a-t-il signalé évoquant des personnalités politiques et des syndicalistes de premier rang.
La vague d’arrestations a commencé en février 2023. Certaines ont été opérées dans le cadre de l’affaire dite de complot contre l’État. Une vingtaine de personnalités, dont le leader islamiste et ancien président du Parlement, Rached Ghannouchi, et le directeur général de Mosaïque FM, Noureddine Boutar, ont été, alors, interpellées.