Actualités

Monia Bouali : Rached Ghannouchi a été interrogé sur la base de propos sortis de leur contexte !

L’avocate Monia Bouali et membre du comité de défense de Rached Ghannouchi a indiqué, jeudi 20 avril 2023, dans une déclaration accordée au journal Arabi 21, que les questions posées au président d’Ennahdha lors de son interrogatoire ont essentiellement porté sur des propos qu’il a tenus à l’occasion d’un cercle de discussion organisé par le Front de salut.

L’avocate a précisé que les enregistrements présents dans le dossier comportent des propos sortis de leur contexte et axés sur quelques mots prononcés par Rached Ghannouchi, ajoutant que le comité de défense a exigé que soit intégré au dossier l’enregistrement de l’intervention intégrale du chef d’Ennahdha.

« Cheikh Rached se souvenait parfaitement de ce qu’il avait dit et il a bien précisé à l’inspecteur que ses propos n’ont pas le sens qu’on veut leur attribuer. En écoutant l’enregistrement dans son intégralité, il s’est avéré que des mots ont bel et bien été supprimés pour changer le sens de son discours et lui donner une autre orientation. Les crimes dont on accuse notre client n’ont aucun fondement (…) son discours n’était même pas préparé il l’a improvisé sur le moment » a-t-elle poursuivi.

Monia Bouali a enfin affirmé que le comité de défense a consigné toutes les violations qui ont été observées dans les procédures que comporte le dossier et qu’il procèdera aux appels et mesures qui s’imposent.

Le juge d’instruction du 33e bureau près le Tribunal de première instance de Tunis a émis, tôt dans la matinée, un mandat de dépôt contre Rached Ghannouchi. Le juge a émis sa décision après neuf heures d’audition et de plaidoiries.

Le leader islamiste avait été arrêté, le 17 avril 2023, vers 19h à son domicile. Il avait été conduit par une unité de la Garde nationale à la caserne d’El Aouina. La police a procédé à une fouille de la maison. Par la suite, le siège du mouvement Ennahdha avait fait l’objet d’une descente et avait été bouclé.

Mercredi 19 avril, le ministère public a ouvert une information judiciaire à son encontre (et onze autres personnalités islamistes) pour complot contre la sûreté intérieure de l’Etat, intention de changer la forme de l’État et incitation des habitants à s’entretuer.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *