L’ancien leader du mouvement Ennahdha et secrétaire général du parti « Âmal w Injaz » (travail et réalisation, ndlr), Abdellatif Mekki a indiqué qu’une erreur ne doit pas être corrigée par une autre. Une faute commise par un politicien doit être traitée par une justice indépendante et transparente. « Kaïs Saïed a, depuis la monopolisation des pouvoirs à la date du 25 juillet, pris la justice pour cible… Il veut l’exploiter contre tous ceux qui s’opposent à lui », a-t-il ajouté.
Invité le 19 avril 2023 à « La Matinale » de Malek Khaldi sur Shems FM, Abdellatif Mekki a évoqué la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et la révocation de magistrats par des décrets présidentiels. Il a conclu qu’on ne pouvait plus parler de procès équitable. Abdellatif Mekki a assimilé la dictature à la rouille. Celle-ci dévore petit à petit le métal. Il a expliqué que le pouvoir absolu était un mal absolu. Il a indiqué qu’il était contre toute déclaration violente et manquant de sagesse rappelant avoir critiqué cela au sujet de certaines déclarations du président de la République, Kaïs Saïed.
Pour ce qui est de la déclaration du président du mouvement Rached Ghannouchi, Abdellatif Mekki a qualifié la chose de non-judicieuse. Rejetant l’idée d’une guerre civile en Tunisie, M. Mekki a assuré que ceci relevait de l’impossible et que toutes déclarations évoquant cela étaient irréelles. Néanmoins, elles ne doivent pas faire l’objet de poursuites judiciaires. Ceci implique que des enquêtes doivent être ouvertes au sujet des propos similaires y compris ceux émis par des représentants de l’État.