Pouvoir d’achat: le chef de file de FO critique les «rustines» du gouvernement
Écrit par Montassar Sassi sur 26 juillet 2022
PARIS : Le nouveau secrétaire général de Force ouvrière, Frédéric Souillot, a critiqué mardi les « rustines » du gouvernement pour le pouvoir d’achat avec les mesures en cours d’examen au Parlement, réclamant des augmentations des salaires et une revalorisation accrue du Smic.
« Pour les Français aujourd’hui la première préoccupation, c’est le pouvoir d’achat, et dans ces lois, c’est des rustines », a-t-il déclaré sur France 2.
« Comment on partage les richesses dans l’entreprise? Pas par de l’intéressement, de la prime mais par des augmentations de salaire », a défendu le secrétaire général de FO, après avoir lancé que « c’est avec le salaire qu’on remplit le frigo ».
Force ouvrière défend notamment, comme d’autres confédérations syndicales ou partis de gauche, un Smic porté à 1 500 euros.
« Le président de la République le 14 juillet a dit qu’il était presque à 1.500 euros (…) c’est faux, il est à 1 300 plus 150 euros qui vont être réévalués de 4% de prime d’activité. Et c’est nous tous qui payons, par notre protection sociale collective, cette prime d’activité », a déclaré Frédéric Souillot.
Interrogé sur le vote de mesures pour le pouvoir d’achat au-delà des élus de la majorité, le leader de FO a répondu: « quel député pourrait dire aujourd’hui ‘on ne revalorise pas les minima sociaux, on ne revalorise pas les retraites et on ne dégèle pas le point d’indice’? ».
« En même temps, l’inflation est à 5,8%, certainement presque 7% à la fin de l’année », et comme ces revalorisations sont inférieures, « ça fait une perte de pouvoir d’achat », a-t-il ajouté.
Prié de dire si FO se joindrait à la journée d’action sur les salaires appelée par la CGT le 29 septembre, Frédéric Souillot a renvoyé au 5 septembre « pour voir quelle suite on donne », mais déploré la méthode de la CGT qui a donné une date de mobilisation « deux jours avant une intersyndicale ».
Quant à la volonté de LFI de mobiliser aussi dans la rue, le leader de FO a jugé, à l’instar de la CGT, que « les partis politiques, sur le social, qu’ils accompagnent les organisations syndicales sur les côtés, devant ou derrière, mais c’est la responsabilité des organisations syndicales (…) pas l’inverse ».