Incendies en Gironde: «pas d’évolution des superficies brûlées» pendant la nuit
Écrit par Montassar Sassi sur 22 juillet 2022
BORDEAUX: Les deux incendies qui ont détruit plus de 20 000 hectares de forêt en Gironde depuis le 12 juillet n’ont pas progressé pour la deuxième nuit d’affilée, a indiqué vendredi la préfecture de Nouvelle-Aquitaine, précisant que « d’importants moyens » restaient engagés.
« Pas d’évolution des superficies brûlées cette nuit sur les feux de la Teste-de-Buch et de Landiras », a fait savoir la préfète, Fabienne Buccio, dans un communiqué de presse.
Depuis le début des incendies il y a dix jours, 36 750 habitants et vacanciers avaient été obligés de plier bagage en urgence de manière préventive.
Face à l’accalmie, 6 000 évacués ont pu regagner leurs domiciles jeudi après-midi, 3 500 à la Teste-de-Buch ainsi que 2 500 dans le secteur de Landiras, à Cabanac-et-Villagrains, Budos et Saint-Magne.
Les pompiers ont pu poursuivre « le traitement des lisières et des points chauds » pendant la nuit, opérations qui doivent continuer vendredi, ont précisé les pompiers à la presse.
Environ 2 000 pompiers, quatre Canadairs et deux hélicoptères sont toujours engagés sur les deux feux.
Les soldats du feu étaient parvenus mercredi à enrayer la progression des deux incendies, notamment grâce à une météo plus favorable, avec une baisse des températures et un air plus humide.
La météo de vendredi reste « plutôt favorable » selon les pompiers mais « une vigilance sera de mise par rapport au vent qui pourrait se lever dans l’après-midi ».
Les pompiers n’ont pas encore déclaré les feux fixés.
« La décision d’annoncer qu’ils sont fixés viendra après une évaluation par le Sdis », a souligné Fabienne Buccio sur France Bleu Gironde, ajoutant que le combat durerait « encore longtemps ».
La préfecture a appelé jeudi l’ensemble des riverains à « faire preuve de patience ». « Nous ne prendrons aucun risque. La priorité est la sécurité des habitants », a de son côté souligné le maire de la Teste-de-Buch, Patrick Davet.
Sur le passage du brasier subsistent encore des « fumerons », des points chauds incandescents qui fument et qui peuvent provoquer des reprises de feu s’ils ne sont pas refroidis.